Faut-il forcément poser une étiquette ?
(Et pourquoi ça peut quand même faire du bien)
Quand on parle de neuroatypies ou de multipotentialité, une question revient presque systématiquement :
À quoi ça sert de savoir ? Est-ce qu’on a vraiment besoin d’un diagnostic ?
C’est une interrogation légitime, qu’on retrouve dans bien d’autres domaines : HPI, HPE, TDAH, TSA, dyslexie, dyspraxie, hypersensibilité, multipotentialité… ou tout simplement « cerveau qui ne rentre pas dans les cases ».
Mais au fond, pourquoi cette question revient-elle autant, alors qu’on connaît très bien l’importance d’un diagnostic dans d’autres sphères de la vie ?
Comprendre pour mieux agir
Personne ne remet en cause l’intérêt d’un diagnostic quand on se casse une jambe. On ne dira jamais à quelqu’un qui a mal :
Tu es sûr que ça sert à quelque chose de savoir si c’est une fracture ou une tendinite ?
Parce qu’on sait bien que c’est cette information qui permettra d’adapter le traitement : plâtre ou rééducation, opération ou repos, court ou long terme.
Dans les sphères psychiques ou neurologiques, c’est la même chose. Comprendre comment on fonctionne, c’est souvent ce qui permet d’arrêter de tourner en rond avec de fausses explications ou des solutions qui ne nous correspondent pas.
Et pourtant… quand il s’agit du fonctionnement du cerveau, des émotions, ou de la gestion du quotidien, on entend encore souvent :
Est-ce que ça vaut vraiment le coup de mettre un mot dessus ?
Savoir… quand ça fait mal
Pour la plupart des gens, il n’est pas nécessaire de savoir comment leur cerveau fonctionne en détail. Leur quotidien roule à peu près droit, avec les hauts et les bas de la vie : un deuil, un conflit, une charge de travail trop lourde.
Mais pour d’autres, il y a un malaise plus diffus. Une sorte de mal-être de fond qui ne s’explique pas par un événement précis.
Le fameux :
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« J’ai tout pour être heureux.se, mais ça ne va pas. »
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« Je ne comprends pas, mon job est bien vu, mais je n’arrive pas à rester. »
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« Pourquoi j’ai l’impression d’être à côté de la plaque alors que je fais de mon mieux ? »
Dans ces cas-là, aller chercher un diagnostic peut être une vraie bouffée d’air.
Non pas pour s’enfermer dans une étiquette.
Mais pour sortir d’un jugement permanent envers soi-même.
Ce qu’on ne nomme pas n’existe pas
Il y a quelques années, une étude fascinante a été menée auprès des Himbas, un peuple d’Afrique du Sud.
On leur a montré des cercles de points colorés, et on leur a demandé d’identifier l’intrus. Les occidentaux détectaient immédiatement un point bleu au milieu de points verts… mais les Himbas ne le voyaient pas.
Pourquoi ?
Parce que dans leur langue, le bleu n’existe pas en tant que catégorie à part entière.
En revanche, ils détectaient sans effort des micro-variations dans les tons de vert, totalement invisibles pour la plupart des européens.
Le cerveau trie et perçoit ce qu’on lui apprend à nommer.
Si on ne nomme pas une différence, elle reste floue, invisible. On continue à essayer de faire rentrer des ronds dans des carrés, et à se faire mal avec ça.
C’est quoi être neuroATYPIQUE ?
Tu changes de projet tous les six mois ?
👉 On te dit que tu es instable.
Tu ne supportes pas les jeux politiques au travail ?
👉 On te dit que tu es naïf.ve.
Tu pleures pour des choses « anodines » ?
👉 On te dit que tu es trop sensible.
Et si ce n’était pas ça ?
Et si tu étais juste câblé.e différemment ?
Peut-être multipotentiel.le. Peut-être HPI ou TDAH. Peut-être hypersensible ou dys. Peut-être simplement toi, avec ton fonctionnement unique.
Savoir comment on fonctionne permet d’arrêter de se taper dessus.
Ça permet aussi de chercher des solutions adaptées. Pas des rustines, mais des vraies pistes pour aller mieux.
Et l’équicoaching dans tout ça ?
Je ne suis pas psy, ni neuropsychologue, ni médecin. En tant qu’équicoach, je ne pose pas de diagnostic.
Ce n’est pas mon rôle.
Mais je peux accompagner des personnes qui viennent d’avoir un diagnostic ou qui s’interrogent sur leur fonctionnement :
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Comment apprivoiser cette étiquette sans se sentir enfermé.e ?
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Comment repérer ses propres mécanismes (hypersensibilité, fuite ou évitement, surefficience, hypercontrôle, etc.) ?
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Comment s’en servir comme levier d’adaptation plutôt que comme fardeau ?
Avec les chevaux, on travaille justement sur ça : l’écoute de soi, la compréhension de ses besoins et de ses limites, le positionnement clair.
Les chevaux ne nous renvoient pas une étiquette.
Ils réagissent à ce qu’ils perçoivent : tension, calme, agitation, congruence ou non.
Ils nous aident à prendre conscience plutôt qu’à nous juger.
Faut-il attendre d’être en détresse pour s’interroger ?
C’est une vraie question.
Est-ce qu’on doit forcément attendre d’être épuisé.e, au bout du rouleau, pour se poser la question de son fonctionnement ?
Ou est-ce qu’on pourrait faire de la connaissance de soi une démarche plus naturelle, moins dramatique, plus préventive ?
Si on pouvait en parler plus librement, sans stigmatisation, peut-être qu’on s’éviterait des années de doute et de souffrance.
Et toi ?
As-tu déjà fait une démarche de diagnostic ?
Est-ce que tu as ressenti ce soulagement ou cette peur de l’étiquette ?
Comment apprivoises-tu ton propre fonctionnement ?
Je serai ravie de lire ton retour ou d’en discuter avec toi.
Si tu veux en parler ou explorer ce sujet en séance avec les chevaux, je t’accompagne avec plaisir.
Les chevaux au service de votre mieux-être – même (et surtout) quand vous ne rentrez pas dans les cases.