Comment l’équicoaching peut aider mon enfant dans une période difficile ?
La vie n’est malheureusement pas un long fleuve tranquille. Nous aimerions tous que notre enfant vive une vie plus apaisée et sereine que la nôtre… et pourtant nous ne pouvons lui éviter de traverser, lui aussi, des périodes compliquées.
En tant que parent, se retrouver face au mal-être de notre enfant peut être difficile. Générer du stress, de l’angoisse, de la frustration, de la colère… et tant d’autres émotions. Nous aimerions vivre l’événement à sa place, lui enlever cette douleur, lui redonner le sourire. Ce n’est pas possible. Alors… que faire ?
Et si vous lui facilitiez la vie dans la mesure du possible, en lui offrant des espaces pour se ressourcer, pour muscler sa résilience, pour développer des savoirs-être qui vont l’aider à traverser cette période tumultueuse.
Offrir un espace pour se ressourcer
En présence des chevaux, le temps s’arrête.
Ou plutôt, le présent prend toute la place dans l’ici et maintenant. Plus rien n’existe à part ce qui EST, là, dans l’instant.
Un souffle, un mouvement. Une envie de lien, ou une envie de rien.
Un poney câlin, un poney malin, un enfant qui tend la main…
Le contact avec les animaux fait du bien.
Cela parle de mon propre vécu, depuis toujours, avec mes animaux (chats, chiens, chèvres, chevaux, ânes…) et également de ce que je constate durant les séances d’équicoaching. Le lien avec les chevaux est une source d’apaisement pour les enfants. En leur présence, ils oublient le chaos quotidien, ils se relient à l’instant présent, ils refont le plein d’énergie, de douceur, d’Amour.
[la parenthèse scientifique] D’après l’Institut HeartMath, les chevaux sont généralement en cohérence cardiaque. Or, il a été prouvé que si quelqu’un se trouve en présence d’un individu en cohérence cardiaque, cela peut devenir « contagieux ». Ainsi, ce serait l’une des explications à ce que la présence des chevaux nous apaise tant.
A cela s’ajoute le fait que les animaux SONT… tout simplement. Ils ne cogitent pas, ne se demandent pas si tout ira bien demain, s’ils auront assez de foin ou d’herbe à manger. Non. Ils réagissent à ce qui se passe dans l’instant. Alors, quand une personne se présente avec l’envie de passer un moment de douceur en leur compagnie, il est bien rare qu’ils lui tournent le dos. Les chevaux ont appris la douceur que peut apporter une présence humaine. Ils ont également bien compris qu’on pouvait les aider à gratouiller cette zone qui les démange (merci les mouches !). Ils savent aussi écouter notre envie de silence. Appuyer sur PAUSE. Juste être là. Sans rien demander de plus.
Nous leur offrons notre présence. Ils nous offrent la leur. Nous leur proposons des câlins et des gratouilles. Leur réponse spontanée devient source de bonheur.
Alors pourquoi s’en priver ?!
Booster sa résilience aux côtés des chevaux
Côtoyer les chevaux permet également de booster sa résilience, sa capacité à faire face aux difficultés, à les surmonter et à en sortir plus fort. Oui, mais comment ?
Tout d’abord, leur observation est une source incroyable de connaissances et apprentissages. Les chevaux s’ajustent naturellement à un changement : je prends note de ce qui se passe, je passe à l’action, je retourne brouter. Voici une façon simple et efficace de résumer ce qu’est l‘intelligence émotionnelle.
A leur contact, on apprend à se focaliser sur les solutions plutôt que les problèmes. Comment puis-je faire dans telle ou telle situation ? Comment puis-je dépasser un obstacle ? Comment puis-je faire avec ce qui se passe dans l’instant ?
En leur présence, on apprend également à faire AVEC plutôt que contre ce qui est. Comment puis-je motiver plutôt que m’opposer ? Comment puis-je faire coexister calme & chaos dans le même espace ? Comment puis-je apprendre à faire une étape après l’autre ? Comment puis-je rester serein.e et ancré.e alors que ça bouge autour de moi ?
Chacun trouvera son chemin de résilience. Il n’y a pas de mode d’emploi pré-établi. Par contre, en présence des chevaux, on peut apprendre à créer notre propre mode d’emploi et à trouver nos ressources personnelles pour cultiver notre résilience. Un parcours souvent tumultueux, mais qui permettra de garder le cap durant les tempêtes, de surfer sur les vagues, et de ressorti toujours plus grandi et plus fort après des périodes difficiles.
FAIRE AVEC DES émotions compliquées
Une période tumultueuse est synonyme d’émotions inconfortables, fortes à TRÈÈÈSSSSS fortes, de montagnes russes émotionnelles, de chamboulement. Bref, c’est la m****
Alors, on fait comment ?
Et si on apprenait à mettre des mots sur ces émotions, à détricoter ces émotions toutes emmêlées, à décrypter le message de la colère, de la tristesse, de la frustration, de l’anxiété.
Les chevaux sont des maître en intelligence émotionnelle. Comme écrit plus haut, ils ne se posent pas la question de l’action ou de la non-action lorsqu’une émotion les submerge. Ils agissent ! Peur = signal de danger = fuite. La source de danger s’est éloignée ? Je retourne à mes occupations (brouter, jouer avec les copains, etc).
Alors que nous… que dire ? On rajoute une bonne couche de cogitations mentales, de « et si… », de « il faudrait… », de « qu’est-ce qu’on dirait… » à toutes ces émotions déjà compliquées à vivre.
En plus, il est compliqué de savoir ce que telle ou telle situation nous fait vraiment vivre.
Alors, si – de nouveau – on appuyait sur le bouton PAUSE ?
Une pause pour prendre le temps de mettre des mots. Déjà.
Une pause pour observer. Waouh… il se passe tout ça autour de moi, et ça me fait vivre tout ça en dedans de moi… Quel cirque ! Quel imbroglio ! Quel puzzle compliqué à reconstituer !
Une pause pour prendre conscience de ce qui est.
Une pause pour reconnaître ce qui est là.
Après seulement, le mouvement peut renaître. Un mouvement pour chercher des solutions, oser expérimenter / faire autrement dans un contexte sécurisant ou tout simplement se ressourcer et faire le plein d’énergie pour être capable de faire face à la période compliquée qui se vit.
Un mouvement où l’on peut apprendre à :
- prendre confiance
- booster l’estime de soi
- mettre des mots sur les maux
- exprimer ses émotions
- expérimenter la force de l’intention, de la connexion
- faire preuve de créativité dans l’adversité
- poser ses limites, dire non
- et tant d’autres choses !
Chacun vit les choses différemment
Vivre des moments difficiles, c’est fatiguant, épuisant. Cette fatigue nous dit quelque chose : « il est temps de faire une pause » ou « c’est trop pour moi, j’ai besoin d’aide » ou encore « regardez comme cette situation est difficile pour moi ». Besoin de calme, besoin de soutien, besoin de reconnaissance… Prenons le temps de reconnaître ce qui se joue pour chacun dans cette période compliquée. Puis allons chercher les ressources dont nous avons besoin.
Les solutions pour l’un ne sont pas les solutions pour l’autre. Il en est de même pour vous et pour votre enfant.
De votre côté, vous avez envie de prendre soin de votre enfant, mais vous ne savez pas comment faire. Peut-être recherchez-vous de l’aide, du soutien ?
De son côté, peut-être recherche-t-il un cadre, de la sécurité ? Ou un espace où il peut pleinement exprimer ses craintes, sa vulnérabilité, ses envies, sa détresse.
Ou peut-être complètement autre chose que tout ce que je viens de nommer. Si ça se trouve, vous ne savez même pas ce dont vous avez besoin, et c’est bien là l’enjeu : mettre de la clarté dans ce foutu bordel…
Alors, on fait quoi de tout ça ?
On ose demander de l’aide et du soutien. C’est le premier pas.
Ensuite, on se laisse porter par les chevaux…
Le reste suivra. J’en suis certaine.
Faire LE PREMIER PAS
Ouvrir la porte est la première étape. Comment peut-on vous aider si on ne voit pas la demande d’aide ? Si vous ne saisissez pas la main tendue ?
Vivre une période difficile EST difficile. Il y a toujours pire ailleurs, ce n’est pas le sujet.
Si VOUS ressentez que vous avez besoin d’aide, alors nommez-le. Le reste suivra.
De mon côté, je suis persuadée que les chevaux peuvent beaucoup pour nous. Leur présence fait du bien. Profitons-en.
Et à ceux qui se demandent : est-ce que je vais leur faire du mal parce que je vais mal ? j’ai envie de répondre:
Et si tu allais leur demander directement ?!