S’il y a un sujet dont on parle de plus en plus ces dernières années, c’est bien le burn-out… ou syndrome d’épuisement professionnel. En parle-t-on plus parce que la parole se libère ? qu’on reconnaît un peu plus son existence ? ou est-ce qu’il y a de plus en plus de personnes en burn-out ? Personnellement, je pense que c’est un peu la combinaison des trois facteurs.

Toujours est-il que c’est une réalité bien présente de nos jours et que c’est un sujet qui, si vous êtes sur cette page, vous concerne ou, tout du moins, vous interpelle.

Qu’est-ce que le burn-out ?

Pour démarrer, petit rappel sur ce qu’est le burn-out.

Le burn out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d’une personne à son travail.

Le burn-out est l’étape ultime du stress… ce qui montre à quel point il y a eu une accumulation avant d’arriver à ce stade. Les 3 phases du stress sont les suivantes :

  • #1. La phase d’alarme : le stress aigu, dit « positif » , permet à l’organisme de réagir à une situation ponctuelle (qu’elle soit agréable ou désagréable), grâce à la libération d’hormones telles que l’adrénaline. Ce stress peut être générateur de motivation et force d’action à court terme.
  • #2. La phase de résistance : si la situation persiste et est vécue de façon désagréable ou anxiogène, le stress devient chronique. L’organisme entre en phase de résistance et libère de nouvelles hormones telles que le cortisol. Ce stress chronique impacte notre santé car le cortisol s’attaque au cerveau ce qui peut entraîner un déficit d’attention, des trous de mémoire, des difficulté d’apprentissage, des difficultés à passer à l’action ou faire des choix, des problèmes d’endormissement.
  • #3. La phase d’épuisement : à force de pomper dans ses réserves, l’organisme s’épuise. Appaissent divers symptômes tels que des émotions exacerbées (larmes, excitation, tristesse, mal-être, hypersensibilité, besoin d’isolement…), des troubles cognitifs, de la fatigue, des troubles cardiovasculaires. Lorsque le corps n’en peut plus de ne pas avoir été écouté et pris en compte, il s’arrête : c’est le burn-out. Au stade du burn-out, la personne vit un syndrome dépressif, ponctuel, qui ressemble à une dépression, mais n’en est pas une.

C’est simple et violent à la fois. Le corps a pris le pas sur le mental et devient un maître qui impose sa loi. (…)

Qui est concerne ?

De façon générale, le burn-out est une énergie du « trop » : surengagement professionnel, niveau d’exigence trop élevé, refus de l’échec…

Ce syndrome concerne généralement des personnes perfectionnistes, à fort caractère, combatives, dotées d’une grande volonté, se pensant invulnérables et qui surestiment souvent leur capacité à pouvoir faire changer le cours des choses, quitte à s’épuiser sur des sujets sur lesquels elles ne peuvent agir.

Quels sont les signaux ?

Le burn-out arrive souvent de façon brutale puisque le corps dit STOP. Il a atteint ses limites.

Toutefois, les signaux étaient bien présents avant que tout lâche. Si l’on regarde les mois voire années qui ont précédé le burn-out, on constate un surinvestissement professionnel, un débordement du travail sur le temps personnel. Cela mène à de l’anxiété passagère puis permanente. La personne se trouve de moins en moins efficace, donc travaille plus, donc se fatigue plus, s’épuise… et est de moins en moins efficace. La boucle est bouclée.

On peut observer une baisse d’énergie, un isolement, un éloignement des personnes qui nous entourent, une humeur déplorable… ainsi qu’une perte de sens : le travail n’a plus la valeur qu’on lui portait auparavant.

Et là, ça casse.

Quand le burn-out apparait (ou disons plutôt que sa dernière étape est atteinte), la personne n’a plus aucune énergie pour aller travail, ni aucune motivation. Elle se sent vide, fatiguée, épuisée. Elle n’a plus l’envie de rien.

Cela peut générer un sentiment de culpabilité, une grosse remise en question de ses compétences et capacités, des émotions exacerbées (notamment tristesse et colère). Il est temps de se faire accompagner.

Comment prevenir ?

Mais avant de parler de comment rebondir après un burn-out, j’aimerais évoquer les façons de le prévenir.

En repérant les signaux d’alarme cités précédemment, vous pourrez être plus vigilant et conscient de ce qui se passe. Plutôt que de culpabiliser ou vous remettre en question, posez-vous les bonnes questions :

  • De quelle façon je prends soin de moi dans la situation actuelle ?
  • Quelles sont mes limites physiques, mentales et émotionnelles ? et comment j’en prends soin ?
  • Quel cadre puis-je poser pour veiller à ne pas aller jusqu’à l’épuisement professionnel ? le burn-out ?
  • Comment puis-je bien m’entourer pour repérer les signaux d’alerte et réajuster à temps ?
  • Mon contexte professionnel est-il positif, stimulant ? ou me pousse-t-il vers mes limites, le non respect de moi-même ?

De la non-conscience a la conscience

Les mots sont posés : vous présentez tous les symptômes d’un burn-out. Ouch…

La première phase est la prise de conscience. Vous vous êtes réveillé un matin, incapable de vous lever pour aller travailler. Une flemme immense, une fatigue insondable, un immobilisme terrifiant.

Votre médecin vous a mis en arrêt (si vous avez fait le pas d’aller le voir). On a posé des mots sur votre état : c’est un burn-out. Un quoi ? Un burn-out, moi ? Coup de massue.

De la conscience à la comprehension

Petit à petit vous avez commencé à lire sur le sujet, à en entendre parler. Vous mettez des mots sur ce qui vous arrive. C’est très inconfortable. Vous vous sentez faible, mal, dépressif. C’est terrible… et en même temps normal. C’est le temps nécessaire à votre corps pour faire un grand nettoyage. Les hormones activées par l’excès de stress sont encore très présentes dans votre corps, avec toutes les conséquences qui vont avec.

Continuez à vous documenter, à en parler. C’est le premier pas vers le changement.

De la comprehension à l’integration

Comprendre est une chose. Intégrer en est une autre.

Intégrer sa part de vulnérabilité, intégrer le fait que vous avez vécu un burn-out, intégrer que vous n’êtes plus comme avant. Cela demande du temps et du courage.

Bien s’entourer est essentiel. Prenez le temps qui vous est nécessaire pour prendre soin de vous (discussions, massages, sorties ciné, restaurant, temps avec vos proches…). Faites une liste de ce qui vous fait du bien et usez-en sans modération !

Le rebond

Vous en êtes à la phase d’acceptation : accepter votre « faiblesse » (vous qui vous pensiez infaillible, invulnérable). Non ce n’est pas catastrophique ! C’est au contraire fantastique ! (je sais… pour l’instant vous n’y êtes pas encore, mais relisez cette phrase dans quelques semaines ou mois). Vous êtes vulnérable, vous êtes humain, vous avez un coeur, vous avez des limites à respecter. Cela vous rend attachant… accessible… touchant…

Dans cette phase de rebond, j’y vois trois grandes étapes :

  • L’étape cocooning. Une phase qui prendra tout le temps qui lui est nécessaire. Vous avez dépassé vos limites (émotionnelles, physiques, mentales). Il est temps de prendre soin de vous, identifier vos besoins profonds et y répondre. Quelles sont les bases nécessaires à votre bien-être ? Les limites à ne pas dépasser ? L’environnement qui vous fait du bien ? Les façons de prendre soin de votre santé physique, mentale et émotionnelle ?
  • Puis vient l’étape de célébrer ce qui s’est passé et tourner la page. Une phase que l’on peut qualifier de deuil. Accepter ce qui a été. Pleurer ce qui n’est plus. Avoir le courage de se remettre au coeur des priorités et clarifier ce que l’on veut. Au fond, quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? De quoi ai-je envie pour la suite ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Quelles sont mes compétences, mes forces, mes ressources ? C’est un temps pour remettre à jour votre boite à outils (voire même vous rendre compte que vous en avez une), en apprendre plus sur vous et développer vos ressources pour rebondir.
  • Enfin, vient la phase de l’action. Vous avez défini une nouvelle direction qui vous correspond. Il est temps d’agir. Vous posez les premières bases d’une nouvelle vie professionnelle (voire personnelle). Il peut s’agir de quelques ajustements ou de grandes transformations. Peu importe. Vous le faîtes à votre rythme, dans le respect de vos limites et en lien avec vos envies profondes. Cela recommence à pétiller ! Vibrez, dansez, vivez !!!

Se faire accompagner

Lorsque vous vivez un burn-out, vos bases, votre cadre de sécurité est secoué, bousculé, remis en question. Cela fait peur, c’est désagréable et perturbant.

Un soutien extérieur peut vous apporter du cadre, de la sécurité, de la clarté, beaucoup de bienveillance, de l’écoute, une neutralité reposante et un accompagnement qui vous permet de tenir bon, prendre soin de vous et avancer pas à pas, à votre rythme.

En équicoaching, vous bénéficiez d’un double soutien :

  • celui, incommensurable, des chevaux. Leur présence bienveillante apaise, aide à couper le mental et les pensées qui ne cessent de tourbillonner dans votre tête ;
  • celui, sécurisant, d’une équicoach. Je vous accompagne sur le chemin du rebond, en vous aidant à reconnecter à vos ressources, en vous équipant d’outils vous évitant de revivre un burn-out, en vous permettant de vous reconstruire en posant des bases saines, solides, durables et en vous soutenant pour oser faire naitre un nouveau chemin… plus vivant, pétillant, serein.

Des groupes de soutien et cercles de parole existent également (en présentiel en Normandie, et en visio pour les personnes plus éloignées). Contactez-moi pour échanger sur vos besoins et la meilleure façon de vous soutenir dans cette période difficile.

Zoom sur…

Les séances individuelles